« Boussole des 12 cercles[1] de l’éduc acteur[2] direction azimut inclusif du
vivant ».
Luc Bogaert
Présentation de la boussole des
12 cercles de l’éduc acteur direction azimut inclusif du vivant
Préambule
Ressentir,
observer questionner : c’est tenter de découvrir toutes les
nuances, des plus grises aux plus colorées d’une situation en chemin d’une
cohérence d’un travail éducatif.
Cette
boussole des 12 cercles tente de favoriser des regards en réflexivité et en
prospective tout en se méfiant, aussi, de soi (émotions, bain culturel, ce qui
semble aller de soi…).
Ces 12 cercles nous invitent à changer
« de lunettes » pour se libérer de possibles conditionnements et porter le regard du
plus près au plus loin ! Le temps du
questionnement peut être comparé à un arrêt » rond-point » [3] .
Ressentir,
observer, se reconnecter à, questionner les situations, cela ouvre le champ des
12 cercles et suscite des explorations dans une écologie citoyenne du soin et
inclusive du vivant.
Vous
découvrirez au sein des 12 cercles
Au centre :
·
Les très nombreuses personnes
qui à un moment donné de leur vie demanderont ou feront l’objet d’un
accompagnement éducatif notamment via les écoles.
·
L’éducateur, acteur de
première ligne et l’équipe éducative face aux situations des personnes dans des
contextes institutionnels, d’influenceurs, de pouvoir, d’idéo-systèmes et de
limites de notre territoire de vie.
De cercles en cercles :
·
Des questionnements sur les
pratiques éducatives qui émergent et qui s’insinuent dans un tout système entre
les interstices des cercles de relations entre acteurs.
·
La découverte de
« savoirs chauds » de soi à l’autre et de l’autre à soi.
·
Des réflexions-des axes de
tension, des analyses notamment sur les influenceurs, les décideurs, les
idéo-systèmes dont le capitalocène destructeur de la vie.
·
Des idées et des pistes pour
se mobiliser vers un azimut inclusif dans le respect des limites de notre
habitat « terre » ?
·
Le pari inclusif, protecteur
des humains et non humains, azimut révolution citoyenne de l’habitabilité
durable de la terre. Réactiver la conscience de nos racines – mobiliser-faire
pression - s’unir- un nouveau pouvoir d’agir.
·
La poésie et le monde de
l’imaginaire levier symbolique, porteur d’utopies dans une énergie de
transformation.
Une
question avant ce voyage de cercles en cercles
En fonction de l’origine de vos idées reçues,
de vos pratiques ; les forêts (nos poumon) les rivières qui nous
abreuvent, les autres animaux et végétaux sont- ils des acteurs du vivant que
vous intégrez dans vos pratiques éducatives et citoyennes en lien avec les
limites de notre terre.
Bon
voyage, de cercles en cercles dans la relation citoyenne et éducatives en
chemins de possibles transformations d’émancipation en amour des personnes dans
le respect du vivant.
« Boussole des 12 cercles
de l’éduc acteur direction azimut inclusif du vivant »
Introduction
Cette boussole des
12 cercles questionne la citoyenneté inclusive en lien avec les pratiques
éducatives. Qu’est-ce qui se passe dans
les interstices des différentes perceptions d’un mandat éducatif face à la
personne accompagnée que nous appelons : « l’être acteur citoyen ou
supposé acteur citoyen » par opposition
à « objet » de politique !
Cette
boussole est un outil qui vise à élargir le regard de l’éduc acteur (ou de tout
autre citoyen n’avons-nous pas tous une fonction relationnelle et
éducative) pour mieux questionner, pour mieux habiter autrement les espaces de
l’action relationnelle et éducative, les structures, les territoires, les idéo systèmes, dans une écologie
éducative du soin des personnes accompagnées.
Cette boussole des
12 cercles intègre les ressentis en intégrant des imprégnations
« nature » qui peuvent susciter de nouvelles prises de conscience et
être source d’une reconnexion à soi, aux
proches et à notre
maison terre.
Le défi est aussi, là où existent des formes de
maltraitance, de repérer les tensions du système maltraitant et de trouver des
postures et les chemins de la bientraitance inclusive.
D’où l’importance de questionner les 12 cercles qui
constituent un système global que nous percevons difficilement lorsque nous
avons « la tête dans le guidon » et sous pression par
manque de moyens ou de cohérence de la commande sociale des décideurs.
De cercles en cercles des questions et pistes
seront formulées dans une approche inclusive du vivant.
Et
si, notre intuition, la voie de la
nature et de son éco système, nous indiquaient un azimut d’une inclusion
élargie au vivant !
Cette
inclusion que nous avons trop souvent limitée aux personnes en difficultés
d’intégration alors que les enjeux climatiques remettent totalement en question
nos modèles de pensées.
Et si, face à l’ébullition climatique[4] de notre unique habitat, le secteur non-marchand revisitait ses valeurs et concepts trop limités à l’humain.
Et
si, et si, les 12 cercles présentés se
transformaient en sève et en énergie de vie amenant discernement, créativité et
amour du vivant dans le modèle de coopération inclusif des forêts (300 millions d’années) et des peuples
racines depuis plus de 200.000 ans !
Et si, cette boussole des 12 cercles «
inclusive du vivant » nous reliait en tant qu’habitant, au grand corps
de notre maison terre dont la survie supposera un rassemblement du monde
progressiste, une révolution en soi
(cercle 11 : cercle vital pour répondre à nos besoins de vie et de
protection)
Cette boussole des 12 cercles nous questionne sur
ce qui se joue dans le quotidien du vécu des éduc acteurs et des structures
institutionnelles du secteur non marchand.
Les nœuds de tension repérés au sein de la boussole
des 12 cercles permettent :
de faire émerger des
questions - de rechercher avec discernement les points d’équilibre (où placer le
curseur) – de se mettre en créativité et imagination – de défricher des pistes
d’action !
Quelles
questions suscitées par la boussole des 12 cercles.
·
Où se situe le centre de la
situation, plus ou moins problématique au plus proche de la relation éducative
? (en référence aux quatre points cardinaux :
o
sur
l’axe vertical : les
racines-besoins (terre) et les pistes éducatives « soleil ».
o sur
l’axe horizontal, par exemple : les ressentis du soin à soi vers
l’inclusion coopérative.
Face à des situations rencontrées, si nous
nous mettons « dans la peau » de chaque acteur, « et en regard des 12
cercles de la boussole, des tensions et contradictions se font jour.
·
Chaque pôle d’une tension
permet de mieux cerner la complexité des réalités, se situer et se mobiliser
vers un azimut de transformation. Un nœud de tension est quasiment
toujours
révélateur d’autres tensions « système » que nous retrouvons à
d’autres niveaux de la boussole « De l’être citoyen en possible devenir (cercle 1)
à l’éco- système terre « notre seule maison » (cercle 12)
en passant par les décisions politiques (cercle 9).
N’hésitez pas à
représenter une ou des lignes horizontales qui traversent chaque cercle de la
boussole au départ d’un ou plusieurs nœuds de tension !
Exemples de
tensions et contradictions : entre
assistance et autonomie – entre norme, contrôle et liberté – entre projet
éducatif et règlement d’ordre intérieur - entre discours et logique objective des pratiques éducatives – entre
regards critiques et stéréotypes - entre violence institutionnelle et
humanitude - entre maltraitance et bientraitance – entre déficit de communication et
communication dans le soin - entre
discernement et amour - entre santé individuelle et santé de notre terre…
·
Quels sont les niveaux de
besoins des personnes que nous accompagnons
et quelles sont leur place dans la société ? Il peut y avoir de grands écarts
entre la place proposée par le politique, et la place inclusive souhaitée par
l’institution, l’équipe, l’éducateur, la personne accompagnée, par
exemple : la place accordée à un migrant climatique que, d’ailleurs, nous
sommes tous potentiellement susceptibles d’occuper un jour !
·
Où se situent les obstacles
(freins et contraintes à lever), les ressources et opportunités de
changements ? (On peut combiner chaque niveau de la grille à d’autres
outils tels que SWOT ou l’analyse de l’acteur système de Michel Crozier…).
·
Quels sont les cercles où l’on
peut développer des stratégies de transformation
pour un autre agir et devenir individuel et collectif.
·
Quelles sont les nouvelles
pistes éducatives et pistes de survie qui se
confrontent (ex. casser les codes, repenser les modèles (des maisons de repos,
de l’usure de la démocratie, de l’inclusion…
Cette boussole nous amène à
repérer des transformations imperceptibles qui peuvent se révéler brutales. Les tensions dans le secteur non-marchand
peuvent notamment être reliées à : un
manque de moyens structurels - un management trop vertical- la tendance à la
privatisation - des enfermements
(covid, institutionnels…) – la guerre en
Ukraine et ses conséquences - l’explosion de la pauvreté économique – le manque
d’un toit – les féminicides – la démocratie remplacée par l’article 49.3 en
France - la tendance à la répression de l’expression collective - l’éco-anxiété
révélatrice des dysfonctionnements de la société et traitée comme une maladie
individuelle…
Cercle 1. L’être « acteur »[5] ou
supposé acteur et objet de politique, dans une logique de bénéficiaire(
soumis ou… ).
Chaque personne, chaque famille,
tente de répondre à des besoins importants, je citerai principalement les
besoins de survie, de protection, alimentaire, de sécurité, de santé, de
dignité humaine, de reconnaissance, l’acquisition d’une autonomie émancipatrice….
(Liste non exhaustive en fonction
des situations de chaque habitant, potentiellement citoyen)
Chaque personne se situe dans un
bain culturel et multiculturel et tente de vivre avec elle-même et avec les
autres via des processus de socialisation et d’apprentissage qui ne sont pas
neutres (cercle 8 : les influenceurs - cercle 10 : la domination
des idéo-systèmes)
Dans nos sociétés occidentales,
quasiment chaque personne va faire l’objet d’un accompagnement institutionnel (cercle 7) par des éducateurs et des professeurs dans
leur parcours d’apprentissage au sein de formations certifiantes décidées par
un pouvoir politique (cercle 9). Nombres de personnes seront à un moment donné de
leur vie accompagnées par les éducateurs en crèches, en écoles de devoir ou au
sein de l’aide à la jeunesse…
Nombres d’habitants, de groupes
informels ou non seront dynamisés dans du travail communautaire notamment en
maisons de jeunes au sein des communes via les plans de cohésion sociale, les
maisons de quartiers et les organisations culturelles, les mouvements
citoyens… !
De nombreuses personnes seront
accompagnées par des éducateurs dans des situations quasi de survie (migrants
climatique, SDF, personnes en IPPJ, personnes en centres fermés en
psychiatriques, personnes en pertes de mobilité, …)
Un nombre conséquent de personnes
feront l’objet d’accompagnements spécifiques en chemins d’autonomie (personnes
porteuses d’un handicap, éco-anxieuse…) et parfois en maintien d’autonomie
(personnes en maisons de repos, personnes en situations …)
Après avoir situé l’être acteur
citoyen ou supposé acteur et objet de politique, des questionnements émergent
au niveau de l’éduc acteur :
·
Qui
sont les êtres que je suis censé « accompagner ? » Objets- sujets – ou…
·
Quelles
sont leurs racines d’être et dans quel écosystème de vie ?
·
Comment
amener les personnes que j’accompagne à se découvrir une identité en chemin
d’inclusivité au sein de la société ?
·
Quels
sont les besoins et désirs formulés par les personnes envers lesquelles j’ai un
mandat d’accompagnement ?
·
Quelle
place ressentent les personnes en inclusion ou non dans la société ?
·
Quelle
place est accordée par les équipes socio-éducatives ? (Cercle 2-5- 7)
·
Quelle
place leurs est réellement accordée par les décideurs politiques dont les
compromis peuvent aboutir à des effets pervers vers des logiques
excluantes ?) (Cercle 9)
·
Quelle
est la vulnérabilité éco-climatique des personnes accompagnées ?
·
Quelle
participation des personnes accompagnées appelées aussi « usagers »
au niveau de la définition des situations vécues, de l’analyse et des pistes
éducatives dans une dynamique d’autonomie inclusive ?
·
Vos
autres questions face aux personnes et aux groupes d’habitants que vous
accompagnez.
Rien n’est évident face aux
parcours des personnes accompagnées, à leur vécu, à leur récit, à la manière dont s’est déroulé le processus
de socialisation.
Ce premier cercle, nous invite à nous
questionner sur la personne accompagnée, ses racines, ses besoins, sa
sensibilité d’être, ses émotions qu’elles laissent apparaître et ses souhaits
exprimés.
La notion d'accompagnement est
envisagée au sens large selon qu'on est éducateur de rue au sein d’une maison de jeunes ou en
résidentiel ou au sein d’une structure très fermée (enferment réel ou en
ségrégation de l’espace- temps, ou en enfermement symbolique …).
L’accompagnement c’est d’abord
une présence disponible et qui devrait être d’une haute bienveillance. L’éducateur est formé pour tenter d’établir
une qualité
de liens en réponses à des besoins (voir Abraham Maslow, Pourtois
et Desmet…). Parmi ces besoins, le besoin de protection face au basculement
climatique émerge de plus en plus et est source de questionnement sur les
valeurs et les dangers de la société néo-libérale au dogme de la
croissance !
L’éducateur avec
son expérience professionnelle, observe, suscite l’expression, interprète-les
perceptions, émotions, sentiments, et le vécu de chaque personne accompagnée.
Il se doit de repérer les tensions, les prémisses de décrochage, d’accrochage
et les sources de motivations…
Il est formé et
supervisé pour accompagner en écoute, présence et le plus possible en soins
relationnels. Toute
action éducative suppose une présence, un amour confiant, un cadre souple
accepté, sécurisant et une reconnaissance de la personne accompagnée qui lui
permet de se trouver une place dans la société !
L’Identité de l’être
sujet est, au centre de l’intervention éducative renvoie aussi à un
questionnement de l’éduc acteur sur sa propre identité, des réminiscences
d’émotions et ses idéo systèmes de pensées qu’il s’est construit dans un bain
sociétal non figé !
Cette grille des 12 cercles ouvre
des sentiers et tente de vous amener à mettre à jour : dans quel jeu
sociétal, nous sommes, les logiques et non logiques du système ses tensions et
contradictions dans
un cheminement en possibles
affranchissements de nos anciens idéo-systèmes (cercle 7- 8- 9- 10)(hérité du 20 -ème siècle) vers une approche inclusive du vivant ou…
Au-delà de cette
boussole : c’est vous qui choisissez le chemin, par exemples :
·
Sur un axe vertical, des racines des personnes à la cime des pistes
éducatives
·
Sur un axe horizontal, du soin à soi à la coopération inclusive du
vivant au sein de notre maison terre.
Cercle 2. La dynamique des groupes
« L’éduc acteur » de par sa présence modifie les systèmes de relation.
De par sa présence, sa posture
éducative accompagnante, il modifie la dynamique relationnelle et il repère (ou
non) l’origine des tensions (entre les cercles de la boussole).
L’équipe éducative, riche des
expériences humaines et professionnelle tente avec patience, écoute et
créativité à susciter, au-delà des tensions, une cohésion du groupe et
l’émergence de projets mobilisateurs. Elle évalue les obstacles et les raisons
lorsque le résultat souhaité n’est pas atteint.
Il peut s’agir d’une classe dans
une école, des autres enfants hébergés au sein d’un service résidentiel général
ou de personnes âgées au sein d’une MRS ou un zonage ciblé ou…
Que d’attentions à des
fragilités, à des manques de confiance, à d’autres personnalités plus
dominantes, à des parcours en zigzague et à des leaders positifs. Mais aussi que de facteurs tout aussi
déterminants sur le cheminement d’un groupe qui se construit (structure fermée
ou ouverte, organisation verticale ou horizontale, postures normatives ou
libérant l’expression…)
Oser accompagner des personnes en
situation d’êtres « acteurs » qui trouvent reconnaissance et plaisir au
sein du groupe est un vrai défi créatif mobilisateur.
Des questionnements émergent
notamment :
·
Quels sont les espaces
de paroles personnelles et plus collectives ?
·
Quelles
techniques d’expression sont proposées ?
·
Quels sont les
temps de liberté et de partages ?
·
Quels sont les freins
à la constitution d’un groupe plus ou moins soudés ?
·
Quelles sont les
opportunités pour renforcer la cohésion du groupe ?
·
Quel modèle de
démocratie participative proposons-nous ?
·
Quelles ressentis
et affects sont spontanément mobilisés dans les animations en reconnexion avec
soi et « la mère terre » protectrice de la vie ?
Les formes d’expression, le récit, la parole des
personnes que nous accompagnons, au sein de l’équipe constituent des défis à
relever d’autant plus si les personnes ont été marginalisées par des
situations ou/et des structures sociétales (enseignement…) !
Ces récits sont notamment mis en valeur avec
intelligence par le réseau de lutte contre la pauvreté dans une reconnaissance
personnelle à « sa parole » et mutualisée au sein du groupe.
Cela ne peut que réveiller ou secouer les
personnalités politiques trop souvent branchées sur des statistiques et non sur
le quotidien et sur la parole, exprimée par les personnes.
La créativité de l’équipe doit permettre, selon les
lieux et les mandats, de faire entendre la voix des personnes accompagnées
auprès des décideurs pour susciter des choix émancipateurs et inclusifs.
(en lien avec les cercles 8
et 9 de la grille et le post scriptum ).
Cercle 3. Les systèmes familiaux.
« L’éduc acteur » formé,
supervisé, expérimenté : observe, entre en relation et questionne- « les
racines » des milieux familiaux et leurs évolutions (recomposées,
diversifiées, parfois en mode survie et contrôlées (notamment par l’aide à la
jeunesse.). Il repère aussi, leurs contextes de vie, scolaires, culturels et
économiques (cercle 4). Vivre un accompagnement, cela suppose de
connaître et de créer des liens valorisant avec les familles sans tenter non
consciemment de la remplacer lorsqu’une difficulté est survenue ou un placement
a été imposé (nous connaissons tous : l’éducateur sauveur !)
Une première tentative de
compréhension du système familial peut inclure des questionnements sur les
destins de familles, leurs parcours, les reproductions de schémas familiaux,
mais aussi de consommation ! Si l’éduc
acteur ne prend pas ce temps d’observation et de questionnement des systèmes
familiaux et des attentes des familles, il risque de faire face à d’énormes
incompréhensions.
D’autres questions émergent
notamment :
·
Quelle
est le regard sur l’école et la place de l’école au sein de la famille ?
·
Comment
sont les tensions et les contrôles ressentis par les membres des
familles ?
·
Quel
niveau de ressentis de protection qu’offre la société face aux changements
climatiques ?
·
Quelles
sont les aspirations des membres des familles ou comment les faire
resurgir ?
·
Quel est
le modèle de compétition ou de coopération des familles ?
·
Quel
travail avec la participation des familles vers une autonomie inclusive ?
·
Quels leviers
d’actions pour quelle inclusion ?
Cercle 4. Les dynamiques de quartier et les environnements[6]
relationnels de vie.
« L’équipe éducative essaie de
comprendre la systémique des quartiers de vie. Des questions émergent,
notamment :
·
Quelle
attention est portée sur les pairs (copains, connaissances au sein du quartier)
et les liens avec les habitants du quartier ?
·
Quel
repérage des signes de qualité de vie ou/et de paupérisation du quartier, de la
commune (habitat, infrastructures, entreprises, environnement
verdoyant…) ?
·
Que
souhaitent les jeunes pour occuper autrement leur temps libre ?
·
Quelle
mobilité au sein du quartier et entre quartiers ?
·
Les
éducateurs suscitent-ils la parole, laissent-ils une place importante aux
récits de vie des personnes sur leur quartier ?
·
Quelles
attentions et recueil d’informations sur l’origine des tensions, freins,
difficultés, moments de fête, qualité de vie ou non, reconnaissances et
stigmatisations potentielles ?
·
Comment
sont perçus certains acteurs de vie du quartier tels que : les éducateurs,
professeurs, femmes et hommes politiques et les policiers… ?
·
Quelles
sont les leviers d’inclusion ?
·
Quelle
place à la qualité de vie inclusive des diversités du vivant ?
·
Quel
travail communutaire en autonomie partagée et inclusive ?
Des jeunes et
moins jeunes ont des griefs, des demandes et sont en situation de s’adresser à
un éducateur de rue. Ensemble, dans de
nombreux quartiers, ils expérimentent, tâtonnent, interpellent, vivent la
démocratie d’un local demandé à la création d’un groupe de Rap, à
l’embellissement du quartier….
C’est tout un
travail communautaire qui peut se construire pour mieux habiter « en
santé » son quartier, sa commune, son habitat « terre ».
Des projets communautaires
peuvent émerger, porter avec les habitants et subsidiés dans le cadre de
budgets participatifs, par exemples :
organiser des fêtes suscitant la reliance,
pouvoir organiser des activités dans des espaces….
De ces projets, une citoyenneté
du vivant peut lentement émerger et s’étendre à une autre inclusion à la
nature, à la ville. Cela peut se
concrétiser par : obtenir un local pour réparer des vélos, planter des arbres
fruitiers et petits fruitiers, créer et aménager un square, aménager des espaces boisés de détente qui en période
de canicules protégeront la santé des personnes qui habitent dans des quartiers
du tout béton, susciter plus de coopération (modèle de la forêt), préparer une
révolution verte plus protectrice de la vie de tous ! Face à des blocages politiques, c’est souvent
la créativité et la pression du réseau qui peut forcer avec intelligence les
changements
(en lien
avec les cercles 9, 10, 11 de la grille).
Cercle 5. Les jeux
interrelationnels (entre
l’être « acteur», le groupe « acteur » et l’éducateur).
Présence – regards - postures –
accroches relationnelles - pratiques éducatives….
L’éducateur face à un être « acteur » et un
groupe (étudiants, jeunes en rue, en maison de jeunes, membre d’une maison de
quartier, résidents d’une organisation…) tente une posture d’écoute et comme
tout est communication, des jeux
interrelationnels s’établissent intégrant des non-dits, des violences verbales,
des partages…
L’éducateur est face à des personnalités, des textures
d’émotions en nuages ou en éclaircies, en fragilités de parcours dans une
recherche identitaire en un lieu qui n’a pas nécessairement été
choisi ! Difficile lorsqu’on est
face à des êtres parfois transplantés !
Ils ne sont pas nécessairement évidents ces chemins de vie des personnes qui se retrouvent
dans des lieux souvent institutionalisés, entre ressentis et acceptations ou
non d’une présence éducative dans des lieux semi cadrés à très réglementés (voir
niveau organisationnel).
Certaines situations peuvent êtres ressenties
et vécues dans un état « d’objet » par une violence institutionnelle[7]
qui impose des règlements qui
limite, réduit la liberté sous des discours de protection, d’insertion,
d’autonomie relative, réelle ou assistancielle.
Des questionnements émergent notamment :
·
Comment me faire
mieux accepter auprès de telle personne au sein du groupe ?
·
Comment susciter
l’expression des non-dits, des tensions des attitudes en retraits ?
·
Quelles sont les
dynamiques des jeux inter relationnels ?
·
Quels regards
sont sources de stigmatisations ou de reproductions de comportements
limitants ?
·
Quelle est la
nature des chocs de valeurs que je pressens en lien avec des bains culturels et
des parcours très différents ?
·
Quelle
est la place de chacun au sein du groupe ?
·
Quelle
stratégie de relance et de communication susciter pour favoriser une
intégration mutuelle ?
L’éducateur
établit des liens, retisse un puzzle se constitue, une histoire, un
parcours… L’éducateur suscite des
regards, des jugements de valeur dans les dimensions de l’être pluriel.
« J’existe avec mes différences, j’ai une place,
nous avons une place ou non … » (les 12 cercles questionnent cette place dans la
société en lien avec les influenceurs et les décideurs
politiques ? (cercles 8 et 9 )
D’autres
questions concernent l’ébullition climatique qui risque d’impacter l’avenir des
personnes accompagnées et la prise de conscience sur les comportements (cercles
11 et 12) L’éducateur au travers des activités et animations est investi de
multiples fonctions et rôles anciens et actuels tels que faire ressentir
les bienfaits de la forêt (sylvothérapie) et susciter
une prise de conscience citoyenne en lien avec l’urgence climatique ! (cercle 11)
Et si, les éducateurs
invitaient, comme dans les écoles du dehors, la nature dans la qualité des
ressentis et ressourcement qu’elle peut susciter.
Et si, et si, les éducateurs amenaient les
jeunes et adultes qu’il accompagne à se débrancher un peu des écrans les
personnes et à se reconnecter à leurs racines (la forêt protectrice depuis deux
millions d’années) ! Que de créativité à
mettre en œuvre et quelle responsabilité sociétale partagées avec les parents,
les enseignants, les animateurs sportifs, de mouvements de jeunesse…(cercle 11)
Cercle 6. L’ équipe éducative (ou socio-éducative)
Les choix de l’
équipe éducative, libres ou imposés,
en tensions, en contradictions, en fatigues, sont la résultante de débats, en
possibles remises en question, en possibles expériences innovantes.
Dans des
journées et semaines très chargées, qu’il est difficile d’arrêter le temps et
de se mettre dans une posture de questionnement à 360 degrés envers les
personnes accompagnées.
Des
questionnements émergent au niveau des personnes accompagnées notamment :
·
Est-ce que l’équipe socio-éducative répond à leurs besoins et leurs
désirs émancipateurs ?
·
Quelle écoute et quelle coopération avec leurs environnements (famille –
copains – quartiers …) ?
·
Quels
sont les freins, obstacles, faiblesses, peurs, tensions, contradictions
repérées ou/et exprimés ?
·
Quelles sont
les dynamiques de groupes et de pairs en présence ?
·
Quelles
sont les atouts (forces, créativité, esprit d’équipe, soutien mutuel,
collaboration avec les familles, reconnaissance des personnes) ?
Des
questionnements émergent au niveau des modes de fonctionnement de l’équipe
éducative
·
Comment sont valorisés les temps des partages informels ?
·
Quels sont les lieux, les temps, les formes de concertation avec l’équipe ?
·
Les
réunions d’équipes sont-elles des partages en croisements de regards,
d’observations, de questionnement, d’analyses, de résolutions à court ou/et à
long terme ?
·
Qui
anime ? (en tournante ou un chef éducateur ou le
directeur ou…)
·
Qui prépare
l’ordre du jour (une personne ou chaque personne ou…) ?
·
Qui réalise le
rapport de la réunion (une personne, un chef, une tournante, un duo)?
·
Les rapports
sont-ils approuvés, peuvent-ils être, modifiés ou non ?
·
Quel suivi des
rapports ?
·
Quels
sont les autres outils de communication co-réalisés (chartes inclusives du vivant , carnets de bord…)
·
Quelle
présence des personnes dont on débat en réunion d’équipe ?
·
Est-ce
que l’équipe dans ses actions éducative est attentive à sensibiliser à la
citoyenneté et l’empreinte climatique dans le respect du vivant (cercle 11)
De ces questionnements émergent des approches et
postures éducatives
·
Se vivent-t-elles dans le quotidien dans la
bienveillance, le soin, de soi à l’autre ?
·
Se partagent-t- elles dans la coopération et le
respect des environnements de vie ?
·
Quelles perspectives d’intégration ou mieux
d’inclusion émancipative ?
Cercle 7. L'organisation, son projet, son
discours, son modèle décisionnel et ses satellites « systèmes »
Les
Les éducateurs sont parfois, des funambules au milieu de jeux
organisationnels tentant une posture
valorisante et émancipatrice essayant de redonner une vraie parole, une vraie
reconnaissance à des êtres « sujets » qui parfois se sentent
ballotés, incompris ou rejetés par l’institution !
Dans la dynamique d’équipe, certains éducateurs vont
poser des questions sur les cohérences entre les personnes accompagnées, le
projet pédagogique, le règlement d’ordre intérieur et les pratiques de terrain.
Certains vont amener la parole des personnes accompagnées et leurs récits
jusqu’aux assemblées générales du personnel, conseil d’administration ou autre organes de décisions (selon la structure). Ces éduc
acteurs là : savent que toute situation vécue s’inscrit dans un tout
système !
D’autres
questions peuvent émerger au niveau des réunions élargies à la direction
·
La structure
est-elle coopérative, en horizontalité ou verticalité décisionnelle ?
·
Quelle est la
place du syndicat et si on se syndiquait ?
·
Quelle
confrontation entre le discours (logique intentionnelle) et l’analyse des
pratiques de terrain (logique objective) ?
·
Le personnel
peut-il mettre des points à l’ordre du jour d’une assemblée générale du
personnel d’un conseil d’administration, d’une réunion avec la direction ou
d’une commission communale ?
·
Le personnel et
les personnes accompagnées rencontrent-t-ils au moins une fois par an le
conseil d’administration ou leur échevin au sein d’une structure publique
?
·
Et si des représentants du personnel étaient invités au
conseil d’administration ou devenaient administrateurs ?
·
Et si les rapports des réunions décisionnelles étaient
co-rédigés par des personnes différentes à chaque réunion ?
·
Quels liens entre
les tensions repérées au niveau de la personne accompagnée et ce niveau
organisationnel ?
·
L’organisation et
ses satellites est-elle en situation d’assurer une cohérence au système et avec
quelle finalité ? (exemple : l’école et le centre PMS et le service de
promotion de la santé à l’école). Les
organisations et leurs satellites développent des réseaux et peuvent négocier
des expériences pilotes, des stratégies de changement en lien avec les
influenceurs (cercle 8 de la grille) en lien avec les décideurs des pouvoirs
exécutifs (cercle 9)
·
D’autres vont
défricher d’autres terres de pratiques éducatives sur base d’autres choix
politiques plus émancipateurs, plus citoyens (cercles :
8,10,11)
N.B. : Les journées au vert élargies aux personnes accompagnées
ou/et à la direction peuvent se vivre, aussi, dans la sérénité des grands
espaces verts dans un autre temps, une autre énergie ressourçant et inspirante
(réflexive et prospective).
De la marche méditative à pas
lents, à la conscience de sa respiration.
Des temps de partages en grands cercles de paroles, dans le temps plus
posé de la forêt peuvent être sources d’un nouveau regard de notre santé à la
santé de la forêt, dans une autre écologie plus joyeuse.
A ressentir, à vivre avec ses affects, une présence au corps, au corps
de l’organisation, au corps de la forêt, dans une nouvelle systémique plus
coopérative et plus sereine.
Et si, et
si, sensibles aux inégalités et
injustices que risque d’amener le réchauffement climatique, les équipes
éducatives questionnaient les statuts, le projet pédagogique de leur
organisation dans une démarche plus inclusive intégrant la protection du vivant.
Cercle 8. Les réseaux d’influenceurs
institutionnels et politiques
Quelques questions qui émergent
notamment :
·
Qui au
sein de l’organisation fait appel à des influenceurs pour faire remonter la parole,
les récits, les contradictions au niveau du pouvoir politique ?
·
A quels
influenceurs des membres de l’équipe font-ils appel ?
Le rapport d’influence suscite, vise une cohérence des
finalités et de moyens pour répondre à des besoins individuellement et
collectivement émancipateurs.
Quelques influenceurs qui ont une
capacité de mobilisation collective face à de grands enjeux.
Les associations du secteur
non-marchand. Exemple : une
association dans le domaine des assuétudes organise des déjeuners de
sensibilisation avec des députés, les amène à rencontrer les personnes
accompagnées, à découvrir leur travail et influencer les financements
structurels et des expériences pilotes agréées
Les fédérations qui conseillent
et défendent le secteur non marchand via les commissions paritaires, les
conventions collectives, les publications, les congrès qu’elles organisent et
leurs contacts réguliers avec les organisations du secteur non marchand.
Les syndicats
Sans les syndicats, le monde
ouvrier n’aurait pas obtenu le droit de vote et les nombreuses conquêtes de la
sécurité sociale. Ce sont des contre-pouvoirs, mais aussi des
partenaires sociaux. Ils ont une
capacité à mobiliser (manifestations, présence médiatique.) à solidariser. Il
est important d’investir les syndicats dans de nouvelles énergies porteuses de
changements collectivement inclusifs et émancipateurs.
Les mouvements
associatifs et le monde de la formation.
La société dite
« civile » engagée au travers de groupements de défense des familles,
la paix, la nature, une écologie du vivant.
Parmi de nombreux mouvements :
le réseau wallon de lutte contre la pauvreté où la plateforme d’action
santé et solidarité de politiques alternatives sont des exemples de
positionnement en rapport de force pour des changements émancipateurs.
Les comités d’usagers avec les
éducateurs relayés par des plateformes peuvent se faire entendre en créant des dynamiques
collectives entre influenceurs et s’associer aux travailleurs de terrain.
Des nouveaux influenceurs des
nouvelles technologies de communication en lien avec la montée en puissance des réseaux
sociaux suscitent une société de l’émotion ! Les éducateurs utilisent,
avec vigilance et prudence ces réseaux dans leur volonté à mobiliser
rapidement.
Les média généralistes et
spécialisés dans le
secteur non-marchand constituent de très bons relais utilisés avec intelligence
par les équipes éducatives, les fédérations, mouvements et syndicats pour
sensibiliser la population et les partis politiques à des problématiques
sociétales.
Les poètes, certains philosophes
et romanciers peuvent
toucher les imaginaires et faire bouger la société en suscitant des sensations
et imaginaires durables.
Les partis du
champ politiques (oppositions et majorités)
Il est important
de nourrir leurs positionnements
sur les nombreux débats de la protection de la jeunesse, à la sexualité, à la parentalité,
aux politiques d’enfermement (IPPJ, prisons et alternatives…
) en passant par la libéralisation ou non des drogues, l’égalité
homme/femme et les migrations politiques, économiques, climatiques... Il est important de les amener à
écouter la parole des personnes que nous accompagnons et notre vécu de
travailleur du secteur non-marchand face aux conséquences du changements
climatiques sur leur vie et une révolution verte que tentent de retarder ou d’empêcher
la plupart des partis !
Les collectifs citoyens, les
coopératives qui face
à certaines répressions, inégalités ou grande urgence climatique mobilisent
afin d’obtenir un changement radical.
Et si, le secteur non-marchand, trop souvent
divisé par le pouvoir s’unissait, enfin, pour défendre l’ensemble des
travailleurs et des personnes accompagnées.
Et si, et si, demain, les changements venaient d’en
bas, notamment des jeunes et des travailleurs du terrain éducatif et
social pour bousculer les syndicats, les partis et pourquoi pas susciter
l’émergence d’une démocratie plus directe abordant les grands défis ?
Cercle 9. Le niveau des décisions politiques (traités,
lois, décrets)
Une grille est toujours un choix,
j’ai choisi de centrer ce neuvième cercle uniquement sur les décisions
politiques (les pouvoirs législatifs et exécutifs des partis au gouvernement).Il
est important que l’éduc acteur intensifie sa connaissance de la
sphère du politique.
Quel pouvoir décide, vote et fait appliquer
des traités européens, des lois belges, des décrets régionaux et communautaires
ainsi que les choix d’agréements, des organisations.
·
Une loi, un décret peuvent avoir
pour conséquence : de
sélectionner un public, de subsidier autrement, d’engager plus de personnel qualifié, d’amener
moins ou plus d’exclusions – d’enfermement – d’intégration – d’inclusion-
d’émancipation – de citoyenneté…
·
Une loi, un décret peuvent accentuer ou non : plus d’autonomie ou plus de contrôles
(appelés évaluations), des pressions, des activations obligatoires ou non, plus
de liberté, plus de moyens ou…
Les choix politiques limités ne sont pas totalement
librement conscients car imprégnés d’une manière diffuse par des idéo systèmes
très puissants comme le capitalisme ultra libéral relayé par des lobbyings tout
aussi puissants au service d’une croissance économique au sein d’un monde aux
ressources limitées ! Les arbres et les cellules étudiées en biologie
fonctionnent sur le mode de la coopération et l’homme est la seule espèce qui
même en période de pénurie de ressources fonctionne sur le modèle de la compétition
(voir le cercle 12 des principales limites de la terre qui sont
constamment dépassées).
Ces décisions politiques qui sont, le résultat de
rapports d’influence à un moment précis, en un lieu donné, dans la prise ou non
en compte d’idéo-systèmes qui favorisent plus le secteur marchand que le
secteur non-marchand. Des Idéo systèmes
qui sont conscients ou en inconscients collectifs, issus souvent de
colonisations de multiples dominations de la femme, exploitation de la nature
qui chamboulent totalement le climat et la vie des générations présentes et
future ( voir cercles 10-11-12). Les décisions politiques
des partis au sein d’un pouvoir exécutif (gouvernement…) tiennent compte de
multiples contraintes et compromis tels que : les influenceurs - les lobbyings économiques
– l’idéologie du parti- les affiliés et les élus du parti – les compromis entre
partis pour constituer un programme de gouvernement - Les sondages d’opinions -
des volcans d’émotions sur les réseaux sociaux et médiatiques - les rapports de
force majorité-opposition et l’usage de la puissance publique pour se maintenir
au pouvoir (voire répression des manifestations…). Les partis ont tendance à
sous-estimer la puissance des lames de fond citoyennes, des mouvements des
collectifs et des jeunes générations qui peuvent forcer le changement. Par le pouvoir mobilisateur du nombre, des
mouvements se créent, des partis disparaissent, des lois sont votées (Le droit
de vote des femmes 1948 -la dépénalisation de l’avortement 1990 - Nouvelle lois
encadrant le travail associatif au sein des ASBL 2021...) et de nouveaux partis
et nouvelles formes de démocratie apparaîtront. La dynamique du changement passe,
aussi, par : l’engagement nourrit de l’expérience et de liens humains- la
volonté d’agir collectivement par l’instauration d’un rapport d’influence – la
capacité de créer des rapports de force pour être mieux entendu au niveau de la
prise de décision.
Et si, Et si,
plus d’éducateurs avec leur qualité d’expertise, s’engageaient dans le syndicat
et en politique pour devenir :
·
Membres du comité
pour la prévention et la protection au travail – membres du conseil
d’entreprise- négociateurs au sein des commissions paritaires - conseillers
CPAS- conseillers communaux, échevins - députés – ministres.
·
Être là, aussi, au
sein des mouvements ou des partis qui face au basculement climatique doivent
faire face dans leurs décisions au plus grand défi de l’humanité !
Cercle 10. Le niveau des « idéo systèmes »[8] en
historicité, en
transformations de courants de pensées et de pratiques inclusives
De la sédentarisation de l’homme aux grands mythes et
inconscients collectifs, de la jouissance collective de la propriété, les idéo systèmes (idées
dominantes qui s’imposent naturellement) sont, aussi, le résultat de nombreux
rapports de force historiquement imposés en Occident par le capitalisme. Ils
sont sources de renforcement, d’une normalité de systèmes de pensées, de l’organisation économique
et politique centrée sur la propriété privée et la puissance des détenteurs de
capitaux.
Ces idéo-systèmes dans le monde
des empires entre communisme et capitalisme et entre laïcité et religions sont
sources de tensions et de guerre !
Tout ce que nous vivons est le produit d’une histoire en transformation :
Du
capitalisme à Karl Marx, de Freud à la perception du féminin, du système patriarcal dominant remis en
question, de la crise du
coronavirus au travail éducatif, des exclusions économiques aux nouveaux sans abris
climatiques …
Les idéo systèmes
sont quasiment omniprésents, s’imposant face au « vivant » de ce monde et
sur votre terrain professionnel. Ils
évoluent et déterminent : la place : du vivant, de la
femme, du différent, du migrant, du sans-abri, de l’enfant, du jeune, de la
personne handicapée, de la personne âgée, …).
Les enseignants participent à un
système sélectif et compétitif considéré comme le plus inégalitaire au
monde !
Des questions émergent notamment dans
le secteur de la formation :
·
Les
éducateurs et professeurs se posent-ils la question au service de quelle
société sont organisés l’enseignement et la formation en général ?
·
Quelles
sont les opportunités de changement qui pourraient retourner la question :
un enseignement pour quel devenir et quelle société à vivre ?
Au niveau de l’égalité du genre,
pour rappel, les femmes n’ont obtenu le droit de vote national qu’en 1948 et le
droit d’ouvrir un compte bancaire sans l’apport de leur mari en 1973. Il peut toujours y avoir des basculements au
départ d’une situation détonateur, voir : le mouvement mee too. Tout est
rapport de force, d’influence et de mouvance d’idées en explosions volcaniques
souvent inattendues comme Mai 1968 ou le printemps
Arabe en 2010 ou les Gilets Jaunes en 2018 aux dérives autoritaires des
pouvoirs démocratiques un peu partout dans le monde (Le président Macron en
France en est un exemple).
Nous pouvons citer les
répressions des opposants y compris en démocratie, l’économie de guerre, le
manque de ressources énergétiques qui sont sources de précarité, de perte de
pouvoir d’achats et d’emplois précaires ! Que dire, aussi, du secteur non-marchand
qui réclame plus de moyens à un système de plus en plus libéral réclamant
moins d’état, moins de services aux personnes !
Et si, en ma qualité d’éducateur, je
prenais simplement conscience que ce qui me parait naturel est un construit
d’une société. Dans une autre région du monde, on peut faire d’autres choix
socio-éducatifs, mais aussi en matière de liberté, d’organisation plus égalitaire
ou non.
Et si, et si, en qualités d’éducateurs, nous
militions pour d’autres choix plus inclusifs du tout vivant et en s’unissant au
sein du secteur non-marchand ? (voir le cercle
11 )
Cercle 11. Le paradigme
climatique en historicité et en demande de transformation par la très grande
majorité des experts internationaux (GIEC[9]...).
Les 12 cercles questionnent la posture des
éducateurs, mais aussi la société dont
ils font partie : citoyens, organisations, environnements, influenceurs,
syndicats, partis politiques, gouvernements.
Les peuples premiers, peu écoutés dans notre
fausse modernité, savent depuis longtemps que leur santé dépend de la santé de
la forêt et de la terre !
Les
peuples racines qui ont plus de 370 millions d’années
nous indiquent un chemin de reliance inclusive
« C’est toute la richesse de ces cultures racines ; elles
transmettent à leurs enfants des savoirs
-être
et des savoir-faire qui soignent la relation à la nature, à soi, à l’autre et
au vivant ! » [10]Ces peuples premiers
nous rappellent que nous sommes les hôtes de la forêt, qui nous réconcilie à notre nature
profonde, ancestrale !
De plus en plus
d’éducateurs, d’enseignants dans leurs savoirs chauds et intuitifs suscitent
l’imprégnation nature et invitent à s’enforester à
l’image des japonais[11]dans
de grands bains de forêts ressourçant reconnus par leur système
de santé (sylvothérapie ).
C’est une redécouverte de la forêt,
nourricière, protectrice et garante de la santé. Certains bonheurs sont à
portées de mains des ressentis de la beauté d’un envol d’oiseaux, des senteurs
des fleurs, de l’énergie d’une rivière.
Mais que ce lien harmonieux à la nature peut être apaisant et
ressourçant pour les enfants en classes verte, en écoles du dehors, en
projets cabanes et pour les adultes stressés par une société et un monde du
travail très contraignant. Ce lien à la nature, menacé peut participer à
l’éveil citoyen vers de nouvel azimut de vie.
Nombreux politiques déconnectés de la nature
ne réduisent pas leur empreinte climatique et sont, par exemple, incapables de
se passer de voyager en avion 5 ou 6 fois par an et d’oser prendre des
décisions collectives sur le long terme (alors qu’ils sont élus pour 4 à 6 ans)
!
Qu’il est difficile de se débrancher
d’une vie de modernité, des écrans et de la société de consommation et de se
rebrancher à soi et à notre terre !
Délaisser la voiture, sortir ses
baskets ou ressortir les vélos rouillés, passer par un r-pars café : que
de potentielles sources de bien- être pour les personnes accompagnées par les
éducateurs et pour la population !
Mais aussi que de nouveaux métiers potentiels à imaginer, à organiser…
Cette boussole des 12 cercles met
volontairement, en avant, ce nouveau paradigme climatique crucial pour
promouvoir une nouvelle écologie de production, de consommation face aux
limites de l’écosystème de la terre (cercle : 12) Il s’agit de s’orienter vers une société plus inclusive, durable obligeant les pouvoirs
politiques (cercle 9 ouvert à tous les autres cercles ) à
prendre des décisions pour répondre aux besoins de sécurité et de vie en
dignité des humains dans une nouvelle coopération intégrant le vivant. Face à
la nature en ébullitions constantes, nos forêts en feu, la question de
l’habitabilité de la terre est clairement posée par les plus
grands experts scientifiques et relayée par les médias.
La transition écologique, ainsi appelée par
les intellectuels ne passe pas par le cerveau et la connaissance ; si
c’était le cas, il y a longtemps que nous aurions écouté les
scientifiques !
Ce sont les besoins de survie et de
protection que le capitalisme n’assure pas qui questionneront les affects
profonds vers un autre mai 1968 mondial et dans un enjeu fondamental de survie
et de protection de la vie !
Dans un monde de plus en plus
instable, que nous avons déséquilibré en acceptant et surtout en subissant un
capitalisme d’accumulation, de plus en plus de jeunes, d’éducateurs, de
formateurs se bougent et se font entendre en sensibilisant, en manifestant en
organisant des actions collectives.
Face au basculement climatique, ce
sont les jeunes générations qui réveillent les plus de 40 ans, trop vite
retournés dans le monde d’hier d’avant Covid, coincés dans un individualisme
construit mentalement par la puissance des messages du bonheur consommatoire.
Les éducateurs très créatifs
initient de nouvelles solidarités de proximité en suscitant des reconnexions à
la forêt et des savoirs « chauds » vécus, expérimentés : dans
les écoles du dehors – les parcours santé en forêt (à l’image des japonais qui
se ressourcent en bain de forêt) – au sein des animations de fermes
pédagogiques- en partenaires de coopératives sociales, en organisant de repairs cafés, en suscitant la reliance des potagers
collectifs et du maraichage en insertion professionnelle…
Les maisons de quartier, les
maisons de villages participeront, plus encore, aux maillages des lieux où la
solidarité s’organise. Ces maisons
soutiendront les personnes vulnérables qui subissent en premier, les conséquences
du capitalisme de la croissance infinie et de destruction de notre écosystème
et seront porteuses de nouvelles énergies de vie. Ces bains de forêts en
reconnexions avec la nature, ces actions locales solidaires, ces initiatives
des travailleurs éducatifs et sociaux ne modifieront pas fondamentalement le
climat, mais elles éveillent à la citoyenneté et seront sources de pression
principalement des jeunes générations, sans oublier les pensionnés et
grands-parents qui libérés du travail prennent conscience des limites de la
terre, chaque jour dépassée !
Ces
actions éducatives et initiatives changent les mentalités et préparent la
révolution verte qui obligera les pouvoirs politique à modifier le système
économique de croissance illimitée et de destruction et promouvoir une nouvelle
coopération inclusive du vivant.
De ce 11 -ème cercle d’autres
questionnements émergent notamment :
·
Sommes-nous prêts à nous imprégner de la sagesse de nos
ancêtres guérisseurs de vie ?
·
Les éducateurs présents sur de nombreux milieux de vie
sauront-ils faire ressentir ce qui nous relient à notre santé personnelle, à la
santé communautaire, à la santé des forêts (nos poumons) au sein d’une terre
inclusive et en santé ? (cercles 1,2,5,11)
·
Accepterons-nous un peu moins de confort, pour plus de
sécurité (besoins de protection) au sein d’une société où nous serons amenés à
être plus en coopération face aux soubresauts du climat ?
·
Le secteur non marchand très important notamment en Belgique
et en France sera-t-il cohérent face aux nouveaux enjeux climatiques tant au
niveau de la sensibilisation, du geste
écologique, des choix de consommation en azimut d’une résistance unifiée
» ?
·
Serons-nous
des colibris éveilleurs des besoins de protection vitaux et des énergies de
vie, pour, avec les organisations, les mouvements, les syndicats obliger les
partis politiques à sortir de leur forteresse ?
Avez-vous observé l’énorme
mouvement de solidarité lors des inondations en Wallonie en juillet 2021 !
Est-ce un signe d’un basculement d’une société de compétition vers une société
de protection et de coopération mutuelle face aux ravages du capitalisme et des
déséquilibres créés !
Une posture poétique, plus en
lien avec la nature, nous invitera, aussi, à expérimenter une autre
citoyenneté, un autre rapport à la relation, à la société car reconnecter à
nous-mêmes et à nos racines de vie.
Face au danger, le monde socio-éducatif a conscience de la
puissance des affects, mais aussi de l’imaginaire
et de l’utopie qui peuvent accélérer le bannissement du capitalisme destructeur
du 19 -ème et 20 -ème siècle et des partis trop souvent valets des puissances
économiques de ce monde !
Et si, et si… ce 11 -ème cercle vous invitait à initier le
changement !
Et si, nous questionnions l’imaginaire du toujours plus d’achats impulsifs
et par internet pour être plus heureux ?
Et si, nous reconnections à nos racines, à
nos cinq sens, à notre respiration consciente, à notre rapport : au corps
- à la lenteur -à l’espace, dans un mimétisme ressenti avec le modèle de la
forêt.
Et si, nous considérions la terre comme un grand corps vivant
dont les déséquilibres provoqués par les humains mettent en danger la survie
des espèces dont nous faisons parties !
Et si, nous osons faire jaillir une part de
poésie comme le chantait si bien Georges Brassens « Auprès de mon
arbre ». « Le poète a toujours
raison » ajoutait Louis Aragon. Peut-être en osant nous affranchir d’un
siècle de formatage de travailleurs consommateurs stressés et pressés comme un
citron, serons-nous plus heureux dans des liens de coopération avec la nature
!
Et si, nous nous engagions
à sensibiliser les personnes, avec le plus de créativité, de pédagogie et de
ressentis en nature et dans la contemplation du beau et en ressourcement.
Peut-être deviendront-ils des citoyens plus éveillés à leur santé en lien avec
la santé du monde ?
Et si, nous nous engagions à
questionner les équipes éducatives afin
que les projets Pédagogiques et les choix d’organisation valorisent une société
inclusive du vivant respectueuse la diversité et de notre maison terre.
Et si, nous participions en tant qu’éducateur citoyen à réduire
notre empreinte climatique dans un acte de résistance active.
Et si, et si, nous soutenions et
participions à : une activité de
reconnexion à la nature– un jardin partagé - un r pair café - un comité de quartier …une coopérative, un
collectif incluant la radicalité du changement pour habiter notre maison terre
protectrice de la vie.
Et si, en tant que citoyens, nous nous intéressions aux programmes
des partis qui nous ont endormis pour diriger d’en haut la société entre
« professionnels » et dirigeants de multinationales au service du
dogme de la croissance du toujours plus consommer !
Et si,
et si, nous nous engagions collectivement avec les autres acteurs du secteur
non marchand et du secteur marchand à faire évoluer les formes de démocratie
vers la sauvegarde du vivant et en coopérative
Et si
face à l’horloge du temps et de la rapidité du basculement climatique, nous
osions la radicalité du changement à l’image d’un Mohandas Gandhi ou d’un
martin Luther King !
Chaque lectrice, lecteur,
chaque éducateur est invité(e) à s’inspirer des « et si « et à s’engager
en commençant sa phrase par :
Et si, et si,
nous : ………………………………………………………………………..
Et si, et si,
nous : ……………………………………………………………………….
C’était
une version positive du 11 -ème cercle car le 12 -ème cercle se termine
par « l’enjeu est vital : au-delà des limites de l’éco système
de notre maison terre point de survie !
Cercle 12. L’éco-système[12]
« terre » dans sa réalité et dans ses limites[13].
Le 12
-ème cercle : les limites de l’écosystème,
Les
humains sont apparus il y a plus de 200000 années, tandis que les forêts sont
présentes plus de 3 millions d’années ; en 200 ans, le capitalisme a
déséquilibré l’éco-système de notre unique maison terre. 40 scientifiques internationaux du groupe scientifique
international Earth Commission (la commission de la terre) ont
constaté que sept des huit limites de la terre ont été dépassées ce qui risque de rendre
rapidement notre terre invivable pour un nombre de plus en plus élevés
d’habitants de notre planète[14]
C’est
le résultat d’une exploitation des espèces animales, végétales, des énergies
fossiles et d’une idéologie de domination qui a mis nos forêts en feu et notre
maison terre en ébullition.
Cette réalité
est la résultante du paradigme du 19 -ème et du 20ème considérant
que l’homme par son système capitaliste peut dominer la nature, coloniser les
terres sans mettre en péril
la vie des générations actuelles et futures et plus globalement
des espèces dont nous faisons parties.
Seul compte les rapports trimestriels des grands actionnaires du monde qui
réclament toujours plus de croissances et de profits.
La réalité des
limites de notre éco-système est annoncée depuis le rapport Meadows du Club de
Rome en 1972, elle a fait l’objet ensuite de nombreuses recherches réalisées
par les plus grands scientifiques au sein du GIEC[15] ! Malgré Les rapports des experts
scientifiques, nous continuons à participer au réchauffement climatique dans un
monde fou en accélération folle qui s’est transformé en ébullition
climatique !
Face
à la faiblesse des pouvoirs politiques , ce sont
les éco anxieux qu’on traite individuellement en consultation psychologique
alors que la folie est systémique. Ce sont les personnes accompagnées par les
éducateurs qui risquent en final d’être encore plus fragilisées Des signes
porteurs d’ espoir : la jeunesse et le monde
socio-éducatif commencent à se mobiliser
afin que notre avenir ne soit pas colonisé par la pesanteur des pouvoirs
politique et économique et la lenteur des changements tant du système de
production que des comportements individuels et collectifs.
L’enjeu
est vital : au-delà des limites de l’écosystème de notre maison terre point de
survie !
En
lien avec la fonction politique : le pari inclusif et protecteur de
l’habitabilité de notre maison terre !
Le changement viendra d’en bas
dans une révolution «Saving
Our Home Earth »
« sauver notre maison terre ». Notre maison terre, c’est notre
protection essentielle (cercle 12)
Pour réussir ce pari, il y a une
urgence à débrancher la fausse protection du capitalisme qui mène aux ébullitions
de température, au basculement climatique, à la disparition des espèces dont la
nôtre et la vulnérabilité extrême des personnes accompagnées par le monde
éducatif (éducateur, travailleurs sociaux, enseignants) et para médical.
Reconnecter prioritairement les
jeunes générations et les adultes à une valeur principale du besoin de
protection de notre santé et de notre vie de notre unique maison terre.
Remplacer la compétition par le
modèle de la forêt qui nous ré-initie à une coopération inclusive de l’ensemble
du vivant (cercle 1 à 11):
S’imprégner des valeurs profondes
de protection de coopération et d’inclusion du vivant agir en mobilisation de
stratégies pour :
·
Amener
prioritairement les jeunes et les adultes à des ressentis profonds que le
système a tenté de nous faire oublier par les dépendances aux écrans (ions
positifs) et les leurres de consommation.
·
Se relier des connexions ancestrales (modèle des valeurs des peuples
racines et des forêts protectrices et santé). Notre santé dépend de la santé de notre terre, de
nos forêts « santé », du cycle de l’eau et de la diversité des
espèces…
·
Susciter
nos ressentis profonds en lien avec nos racines, la nature protectrice de
vie Cela suppose :
o Réactiver la
conscience de soi à la terre des habitants et des éclaireurs des métiers de
l’humain : éducateurs, animateurs culturels,
enseignants, assistants sociaux, para médicaux, thérapeutes, éco-pédagogues,
journalistes….
o Mobiliser
d’abord les associations les plus potentiellement progressistes : les maisons médicales, le secteur de
l’éducation à la santé, les écoles, les maisons de jeunes, les centres
thérapeutiques, les maisons de village, les mutuelles, les syndicats, les
fédérations, les amis de la terre, Natagora et les multiples coopératives et
mouvements mobiliser pour défendre
o Des habitants
aux associations de terrains aux structures du système politique et économique
mobiliser pour transformer via une révolution durable le système de production
et de consommation, plus coopératif, plus démocratique, plus juste et plus
respectueux de la terre et ses limites.
o Mobiliser les
organisations progressistes et leurs travailleurs vers des besoins essentiels,
valeurs et idéaux de protection de la vie (des syndicats au féminisme en passant par la lutte contre la
pauvreté),
o Mettre la
pression sur les partis qui se disent progressistes afin que les actions
suivent et mieux précèdent les discours.
Cette révolution citoyenne qui
démarre avec les jeunes générations, les éducateurs, les enseignants, les
associations progressistes, les influenceurs d’Oxfam à Greenpeace et les
syndicats obligera les partis à sortir de leur forteresse déconnectée (pour ne
pas disparaître). Cette révolution citoyenne et durable sera source de grandes
tensions à dépasser, de débats et de rassemblements progressistes unis dans de
larges mouvements plus radicaux que les partis écologistes actuels endormis
dans les compromis de pouvoir à l’exemple d’une transition écologique
« bateau » à l’image des cannettes et plastiques démultipliés et non
consignés dans de nombreux pays et qui constituent un septième continent en
naufrage !
Mouvements et partis progressistes qui ne
pourront que s’unifier par la pression d’une révolution des jeunes générations
pour reprendre le pouvoir d’agir sur un capitalisme indécent dans
l’accumulation (en période de pénurie) en direction azimut d’une société plus
démocratique, égalitaire, inclusive du vivant et préservant la vie des
générations futures.
La mobilisation collective n’en sera que plus
activée pour protéger la vie et la qualité de vie des personnes que les éduc
acteurs accompagnent des jeunes en formation aux adultes en difficultés
d’inclusion (cercle 1)
Tout est politique en
commençant par l’éveil de la perception en conscience de la nature protectrice
du vivant.
Post script um : le vivant
a, aussi, besoin de poètes et éveilleurs de changements.
La boussole des 12
cercles a permis de questionner la posture de l’éduc acteur dans une écologie
citoyenne du soin[16],
à soi et à l’autre, éveilleuse d’émancipation inclusive du vivant et de
l’habitabilité de notre maison terre. Cette boussole questionne aussi chaque
habitant de notre terre !
Et si, et si, la
poésie, l’appel à l’imaginaire constituait, aussi, un puissant levier
symbolique porteur de transformation du rapport au monde[17]
en utopies à 360 degrés !
La
voix d’un poète, citoyen, éduc acteur, passeur de vie ![18]
Au
sein du cosmos, on raconte que sur une planète déboussolée
Entre
deux grandes éruptions volcaniques
La
voix de la terre au-delà des montagnes et océans
Se
fit entendre dans toute la galaxie
Habitants colibris, réveillez-vous,
rassemblez-vous !
Non pour éteindre quelques feux de bois
Mais pour débattre urgemment d’un chemin de
survie
Et instituer une nouvelle arche d’alliance entre
vivants !
Des femmes et des hommes, des éducs plus acteurs
que jamais,
se rassemblèrent autour de grands arbres en agora
décisive
De partout, des multiples cercles de paroles se
firent forêt
Une alliance du vivant fut écrite sur les
feuilles de hêtres !
Corps humain-corps forêt ne faisaient plus qu’un
Une grande réconciliation fut célébrée par les
jeunes
Et signée par un couple de vieux sages humains et
arbres
Du
« feu » capitalisme la lune et le soleil rougeoyaient de plaisir
On ne sait pas ce qu’il advint de cette alliance,
Ce grand récit fut raconté dans toutes les
galaxies
Que plus jamais une idiote idéologie du profit
Ne transformerait une terre de vie en une marmite
d’enfer !
C’est
ainsi qu’on évita la fin de l’histoire
Une histoire qui ne fait que commencer
Le merle rappelle aux tout vivants, l’agora du
jour
De cercles de vie en boussole inclusive du tout
vivant !
[1] Les cercles
de la boussole s’interpénètrent dans un tout système, seul le dernier cercle
des limites de la terre est totalement fermé pour une question de survie.
[2] Cette boussole des 12 cercles a été réalisée pour une commande destinée aux éduc acteurs, mais elle concerne, par extension les hommes et les femmes, les travailleurs posture socio-éducative, et pédagogique, les influenceurs, les syndicats et les politiques ! Elle est modélisable en boussole citoyenne azimut d’une terre inclusive.
[3]L’Image du rond- point, est un clin d’œil aux Gilets Jaunes. Un temps d’arrêt pour questionner le vécu quotidien, la place de chacun, face aux idéo systèmes du ruissellement. C’est aussi un cercle de questionnement et d’occupation d’un territoire. Cela peut susciter une stratégie face aux choix des décideurs vers de possibles changements vers une direction plus en dignité, en solidarité et en coopération.
[4]
« L'ère du réchauffement climatique est terminée,
place à l'ère de l'ébullition mondiale", s'est alarmé le jeudi 27
juillet 2023, Antonio Gutterres, secrétaire général de l'ONU,
conférence de presse ONU relayée par de nombreux média dont Europe 1, le
journal le Soir, la Libre Belgique.
[5] « L’être potentiellement acteur » cela peut être un enfant, un adolescent, un adulte, confronté à un dispositif d’accompagnement librement choisi ou imposé. Les personnes accompagnées sont au carrefour de territoires, d’ enjeux, de lieux de décisions et de systèmes de pensées.
[6] Commentaires sur l’influence des environnements de vie et la santé.
De nombreuses peuplades, dont les Kagaba en Colombie, « pensent clairement que nos maladies de civilisation viennent des relations inadaptées, inadéquates, que nous entretenons collectivement avec la nature. Plus on traite mal l’eau, la terre, plus on génère des déséquilibres et des maladies »…Pour eux, nos cancers « ce sont des maladies de relation. Comme ils prennent beaucoup soin de la qualité de ces relations, chez eux, ça n’existe pas ».
Frédérika Van Ingen « ce que les peuples racines ont à nous dire » « De la santé des hommes et de la santé du monde ». P. 57 LLL Les Liens qui libèrent. Edition 2021
[7] Les jeux interrelationnels (cercle 5) et les jeux organisationnels (cercle 7) s’interfèrent, se relient à un projet pédagogique et à ses éventuelles contradictions avec les règlements et les pratiques.
[8]
Commentaires sur les idéo
systèmes ». Ils participent, en historicité, à des évolutions de
pensées qui s’imposent à nous, dans les formes de choix démocratiques ou non .
Nous observons, aujourd’hui, un attrait, pour une certaine approbation des
pouvoirs forts, des dictatures alliées au capitalisme ainsi qu’une émergence
d’idées populistes, réductrices, simplistes incluant des stigmatisations qui
rencontrent notamment les faveurs des partis d’extrême droite.
[9] Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Le GIEC publie régulièrement des rapport sur l’évolution du climat, ses conséquences et les stratégies à mettre en œuvre t
[10] 101 façons de se reconnecter à la nature Frederika Van Ingen « ce que nous apprennent les peuples racines et que confirme la science » P.14 Edition : Les Arènes.
[11] Au Japon, pour faire face aux multiples stress générés par le travail et nos modes de vie, la sylvothérapie et les bains de forêts sont considérés comme essentiel en tant que facteur de santé et de ressourcement.
[12] Extrait :
Qu'est-ce
qu'un écosystème ? - Geo.fr« Le
terme d’écosystème est relativement récent puisqu’il a été mis au jour
par le botaniste britannique Arthur George Tansley en 1935. « Complexe
d’organismes et de facteurs physiques », il s'analyse comme l’ensemble des
êtres vivants qui interagissent entre eux au sein d’un milieu spécifique et
avec cet environnement »
Il est observé au départ des changements climatiques qui
modifie la vie et aussi la disparition des espèces. Il est le résultat de la
colonisation, de la domination, de l’exploitation de la nature à des fins
économiques par l’espèce dominante.
[14] Revue « Nature » recherche du groupe scientifique international Earth Commission « la commission de la terre) publication mai 2023.
[15] GIEC : Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat créé en 1988.
[16]
Ecologie
et soin : Les enjeux écologiques
et sanitaires sont au cœur d’enjeux sociaux qui concernent aussi bien l’être
humain que les espèces végétales ou animales. Les chercheures de cette
thématique envisagent notamment les questions d’environnement et de santé de
manière conjointe, sous l’angle de leur façonnement social et historique. https://centrenorbertelias.cnrs.fr/thematiques/ecologie/ consulté juillet 2023
[17] « Notre appartenance au monde des images est plus forte, plus constitutive de notre être que notre appartenance au monde des idées. Gaston Bachelard texte : le dormeur éveillé cité par Emmanuel Tourpe « Un temps pour rêver et un temps pour agir » P.146 Edition Racine. 2022
[18]
Luc Bogaert